Après un procès marathon, ayant duré la journée et toute la nuit de jeudi dernier au tribunal de première instance (TPI) d'Ankazobe, des 38 personnes impliquées dans l'assassinat survenu le 7 janvier dernier, du maire d'Andranomiely, le verdict tombe : sur les 5 militaires incriminés, 2 d'entre eux ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés à Tsiafahy, pour meurtre. Il en est de même pour leur co-accusé l'adjoint au maire, condamné à 7 ans de travaux forcés, pour complicité. Une femme impliquée dans l'affaire a, elle aussi, écopé d'une peine de 5 ans de travaux forcés, pour avoir hébergé les malfaiteurs.
Par ailleurs, trois autres militaires sont condamnés à 5 ans de prison avec sursis. Enfin, le reste, c'est-à-dire les 31 autres suspects ont été relâchés au bénéfice du doute.
Pour un bref rappel des faits, 40 individus armés ont attaqué le domicile du défunt maire d'Andranomiely la nuit du 7 janvier dernier.
Et sans autre forme de procès, les assaillants ont ouvert le feu sur le chef de famille, qui a alors rendu l'âme sous les regards horrifiés de son épouse et de ses enfants. Ces actes barbares et lâches se produisaient au plus fort moment de la multiplication des enlèvements à Ankazobe.
Franck R.